Marie Grenier

Marie Grenier, peintre et dessinatrice, marcheuse infatigable le long du Saint-Laurent et proche cousine de la Lune, est décédée le jeudi 19 janvier 2023 à Québec, des suites d’une courte et foudroyante maladie, aggravées par des complications de la Covid-19.

Marie, l’aînée d’une famille de cinq frères et sœurs, fille de Rose-Aimée Jacques et d’Émile Grenier, est née à Lévis en 1944. À l’école, bien que bonne élève, notamment en composition française, elle rêvasse souvent en jetant un œil par la fenêtre, comme bien des artistes attirés par l’immensité. La nature est présente tout au long de son enfance. Sa vie durant, elle va y puiser calme, inspiration et courage.

Dans les années 1960, brillante secrétaire de direction à l’hôtel-Dieu de Lévis, elle renonce à cette carrière pour se marier et bientôt élever ses deux fils. Plus tard, le monde scolaire aura la chance de compter sur ses compétences puisqu’elle sera secrétaire d’école pendant plusieurs années.

En 1973, elle s’engage passionnément dans l’exploration du dessin et de la peinture. La rencontre des peintres Louise Carrier (1925-1976) et André Garant (1923-2003), qui lui offrent leurs conseils judicieux, est décisive. En 1972-1973, elle suit les cours de peinture d’Andrée Laliberté (née en 1942). De 1978 à 1980, sélectionnée pour la qualité de son dossier, elle participe aux ateliers de dessin de Marius Dubois (1944-2016) et de Lucienne Cornet (1937-2022) au Musée National des Beaux-Arts du Québec. Ses tableaux célèbrent la beauté et l’émotion des choses simples et d’apparence banale. Ils ont été exposés en galerie et ont fait partie de plusieurs expositions collectives, entre autres au Centre d’exposition Louise-Carrier, à l’église Chalmers-Wesley et à la galerie du Palais Montcalm. Parmi ses autres réalisations, signalons la création d’une murale sur le thème du suicide et de la santé mentale (2005).

Rares sont celles et ceux qui ont croisé Marie et qui n’ont pas été touchés par son regard vibrant et lumineux sur la vie. Même une malchance ou une déception se transformaient en une chance et un moment de joie, comme lorsqu’elle « ratait » la cuisson d’un gâteau qui prenait alors la forme d’un délicieux « gâteau manqué », au grand plaisir de ses deux garçons et de leurs amis du quartier. Le genre de maladresse qui n’arrivait pas souvent, pourtant : invités pour une première fois à un repas préparé par Marie, certains n’avaient jamais été accueillis auparavant à une table si belle, alléchante et chaleureuse.

Marie laisse dans le deuil ses deux fils, Pierre Skilling (Anne Guilbault) et Martin Skilling, dont elle mélangeait parfois les prénoms parce qu’elle était souvent occupée à être émerveillée. Elle a tout fait par amour pour ses fils.

Marie laisse dans le deuil ses trois petits-enfants, Jérémie (25 ans), Laurie (22 ans) et Éléonore (17 ans). L’amour de Marie restera inscrit en eux tout au long de leur vie, dont chez ses petites-filles : Laurie, qui a fait graver sur sa peau l’un de ses derniers dessins, et Éléonore, qui porte déjà en elle sa sensibilité pour les arts et la beauté.

Marie laisse dans le deuil ses sœurs, feu Claire et Louise (Pierre), et ses frères Jacques et Paul (Ginette).

Marie laisse également dans le deuil le père de ses enfants, Réginald Skilling, plusieurs neveux et nièces, cousins et cousines, d’innombrables amies et amis qu’il serait impossible de tous nommer ici, sans compter les gens qui ont été touchés par son art, de Québec à New York en passant par le Bas-du-fleuve et Montréal.

En mémoire de Marie, au lieu de fleurs, la famille vous invite à faire un don au Fonds Serge-Lemoyne, qui vient en aide aux artistes en arts visuels professionnels en situation de crise (https://raav.org/fonds-serge-lemoyne/). Elle vous demande aussi, dans les prochains jours, de dire quelque chose de gentil à quelqu’un que vous croiserez et que vous ne connaissez pas, de manière inattendue et sans explication. Maman, nous t’aimons et t’admirons pour l’éternité.

« Ma peinture, je la compare à l’écriture. Je veux dire: regardez ce qui se passe tout près de vous. La vie qui bat. Mon tableau doit souligner l’instant d’émotion que je perçois au premier coup d’œil. Ce que je ne puis dire avec les mots. Comment rendre l’invisible qui habite l’être, l’immensité, l’âme d’un lieu. »
– Marie Grenier


La famille vous accueillera au

Complexe de la Cité
1600, av. Le Gendre
Québec, QC, G2G 2W5

Le dimanche 19 février 2023 de 13 h à 15 h.

Une liturgie de la Parole suivra à 15 heures en la chapelle du Complexe de la Cité, 1600, av. Le Gendre, Québec.

La famille tient à remercier le personnel de l’unité des soins palliatifs de l’Hôpital Jeffery Hale ainsi que celui du CLSC Sillery-Sainte-Foy-Cap-Rouge pour les bons soins prodigués et leur bienveillance.



Pour renseignements :
ATHOS
Téléphone : 418 658-1600
Télécopieur : 418 658-2415
Courriel : [email protected]